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Le transfert en psychanalyse : quand le passé s’invite dans la rencontre


En psychanalyse, le mot « transfert » revient souvent. S'il tend à être vulgarisé dans le langage courant, son importance reste capitale quant au bon déroulement de l'analyse.

Comment pourrions-nous le définir?

Le transfert est un mécanisme inconscient qui s'installe lorsque la relation de confiance est établie. Il a lieu le plus souvent lors d'une asymétrie entre deux personnes, par exemple, le médecin et le malade, l'élève et le professeur, le patient et le thérapeute…

Le transfert est ce mouvement par lequel l’histoire affective du sujet se rejoue, ici et maintenant, dans le cadre de la cure. Il est à la fois un obstacle et un moteur, un défi et une chance de transformation.



Qu’est-ce que le transfert ?



Le transfert, c’est la tendance par laquelle chacun répète avec une personne d’aujourd’hui les liens, les attentes et les conflits construits avec les figures importantes de son passé.

Dans le cadre analytique, l’analysant prête à son analyste des sentiments, des attitudes, des attentes qui appartiennent en réalité à son histoire. L’analyste devient alors l’objet d’amour, de colère, de rivalité ou de dépendance, tel qu’il l’a été autrefois avec un parent, un frère, une sœur, un éducateur…



La découverte freudienne



Freud a rapidement constaté que ses patients ne s’adressaient pas à lui seulement comme à un médecin, mais comme à une figure affective investie. Il a compris que c’était précisément là que se rejouait l’inconscient.

Loin d’être un accident, le transfert est devenu l’outil même du travail analytique : dans un travail de co-création de la pensée et grâce à l'empathie métaphorisante du psychanalyste,

( thème abordé dans mon post précédent) le sujet accède à ses conflits internes refoulés.



Comment le transfert se manifeste-t-il ?



Le transfert peut prendre des formes très diverses :


  • L’idéalisation : l’analyste est perçu comme une figure toute-puissante, censée savoir et tout résoudre.

  • La dépendance affective : le patient ressent qu’il ne peut avancer qu’avec le soutien de l’analyste.

  • L’hostilité : l’analyste devient la cible d’une colère ou d’un rejet, qui expriment en réalité des blessures anciennes.

  • La répétition : les mêmes scénarios relationnels se rejouent dans la cure, parfois à l’insu du patient.




Le transfert : résistance et moteur



Le transfert peut être une résistance : il enferme le patient dans la répétition, dans une illusion qui empêche de penser. Mais c’est aussi une force thérapeutique : ce qui se rejoue dans la relation peut enfin être reconnu, mis en mots et travaillé.

C’est parce que le transfert s’actualise dans le cadre protégé de l'analyse qu’il peut devenir un espace de transformation.


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